Hommage. Au nom de la liberté d’expression. Pour Samuel Paty.

Vendredi 16 octobre, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie dans un collège des Yvelines, a été lâchement assassiné par un extrémiste pour avoir fait son métier et enseigner les notions de liberté d’expression.

Mes pensées vont d’abord à sa famille, à ses collègues, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté éducative. Cet acte odieux nous rappelle l’importance des valeurs de la République et la nécessité de s’unir pour faire face à la barbarie et à l’obscurantisme.

Touchée par le COVID, je n’ai pu assister à l’hommage national à Quimper. J’ai toutefois souhaité exprimer quelques mots dans une lettre ouverte :

« Madame la Maire,
Vous avez rendu hommage à Samuel Paty. Je n’ai pas pu être des vôtres, le virus m’ayant atteint, c’est confinée que j’ai partagé ce moment de deuil, de souffrance nationale mais surtout d’unité face à la barbarie.

Vous étiez là, Quimpéroises, Quimpérois, pour vous recueillir. Pour vous montrer solidaires face au terrorisme. Pour rendre hommage à ceux, qui, quotidiennement, ont le courage d’affirmer nos valeurs, celles de la République. Vous étiez là pour refuser l’obscurantisme et faire que Les Lumières ne s’éteignent jamais.

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. N’ayons pas peur de dénoncer ces actes terroristes si éloignés de nos valeurs. Nommons, ne trouvons pas de synonymes, ne jouons pas de nuances, de suppositions. Osons. Osons affirmer que la France est terre de laïcité. Samuel Paty est mort, décapité, victime d’un acte terroriste islamiste. Ce professeur voulait « faire des Républicains » de ses élèves. Il fut tué car il incarnait cette République.

La Nation s’est réunie pour exprimer sa peine, mais aussi son envie. Son envie de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité. Nous devons replacer ces valeurs dans nos choix, dans nos mots, dans nos écrits, cette tâche est essentielle. Symboliquement la Marseillaise aurait dû résonner sur la place Saint Corentin qui en ce jour était devenue la place de la République. Car ce sont des citoyens qui ont voulu se retrouver ensemble pour ce moment de partage. Pas des militants, pas des partisans. En ce jour d’hommage, vous aviez face à vous des individus qui étaient venus saluer l’homme, le professeur, qui étaient venus défendre leurs droits, leur liberté, qui étaient venus là sur cette place, sans casaque syndicale, sans couleur politique brandissant parfois des caricatures pour affirmer notre liberté d’expression. Quelle incompréhension quand le temps des hommages fut écarté par des revendications.

Était-ce le moment ? Le lieu ? Comme je vous l’ai dit, je n’y étais pas, mais les mots qui ce jour me sont rapportés sont : « indécent, choquant, non à propos, honteux, etc… ». C’était un rassemblement citoyen, un hommage national. C’était le temps de l’union, de l’humain, de l’humanisme, de Samuel Paty. Pas celui des revendications syndicales et de leur positionnement anti-gouvernemental.

Je vous écris, madame La Maire, car en tant qu’élus, nous nous devons de protéger la République et de porter haut ses symboles et ses valeurs. Il faut que des moments solennels, comme celui que vous avez partagé avec les Quimpéroises, Quimpérois, demeurent un espace de citoyenneté éloigné des positionnements partisans ou militants. En espérant votre vigilance, je vous prie d’agréer, madame La Maire, mes républicaines salutations. »

Enseignement. La rentrée des classes a sonné !

Finies les vacances ! Ce matin, les élèves de la circonscription ont retrouvé le chemin de l’école. Je me suis rendue à la Forêt Fouesnant, à Clohars-Fouesnant, à Langolen et Edern pour échanger avec les enfants, les enseignements et le personnel des écoles pour cette nouvelle rentrée scolaire.

C’est dans un contexte de rigueur sanitaire que les élèves ont repris la classe en cette rentrée. Un rigueur tout à fait respectée par les établissements qui ont tout mis en place pour garantir un accueil optimal des enfants et des professionnels. Les enfants ont assimilé les mesures sanitaires et respectent les gestes barrières.

Aller à la rencontre des plus jeunes, c’est aussi pour moi un acte de civisme, une mise en application concrète du programme d’éducation civique renforcé pour cette rentrée. Je suis honorée de pouvoir transmettre avec passion aux nouvelles générations des notions d’engagement, de citoyenneté et les valeurs de la République.

J’ai eu une attention particulière pour l’école Lucie Aubrac de Plomelin. J’ai pu découvrir un nouveau projet scolaire basé sur le bien-être, la confiance et l’autonomie avec la mise en place de classes flexibles. Un établissement aussi en pointe sur l’inclusion car il dispose d’une classe Ulis qui permet l’accueil d’enfants en situation de handicap, et notamment autistes. La dynamique impulsée par cet établissement innovant et pilote en terme d’accompagnement pédagogique et d’inclusion, qui à mon sens, mérite d’être soutenue et encouragée.

Merci aux élus, aux inspecteurs d’académie, aux enseignants et personnels ainsi qu’aux élèves pour leur accueil.

Culture bretonne. Vigilance sur la préservation des langues locales.

Alertée par le secteur associatif de l’initiation au Breton de sa circonscription, j’ai écrit
au Ministre de l’éducation nationale pour l’avertir des risques d’appliquer une circulaire en date de 2017 relative à l’enseignement des langues régionales. Cette circulaire prévoit d’autoriser les heures d’enseignement de langues régionales en école élémentaire sur les seules heures d’enseignement de langues vivantes et non plus sur l’ensemble des disciplines scolaires.

Appliquée de manière stricte, la circulaire aurait pour conséquence de mettre en concurrence directe l’enseignement d’une langue régionale avec celui d’une langue étrangère tel que l’Anglais. Cela reviendrait à mettre les parents devant le dilemme de privilégier une langue par rapport à l’autre alors que l’excellence scolaire de cette filière d’enseignement fait ses preuves depuis longtemps.

Il s’agit de revenir à l’application antérieure ; un volume horaire d’enseignement d’une langue régionale pris sur l’ensemble des disciplines scolaires et non pas sur les seules heures d’enseignement de langues vivantes. Un enfant pourrait donc continuer de suivre un enseignement en plusieurs langues, régionales et étrangères.

C’est pourquoi, je suis à l’initiative d’un courrier au ministre pour l’avertir sur ce risque et lui demander une modification en ce sens de la circulaire. Cosigné par 30 parlementaires issus de la Bretagne, de l’Alsace, de l’Occitanie, du Pays Basque et de l’Outre-Mer, ce courrier traduit une réelle inquiétude pour l’enseignement de nos langues régionales.

Education & citoyenneté. Rencontre avec le Parlement des enfants.

Ce matin, en compagnie de Maryvonne Blondin, sénatrice, j’étais à l’école Yves de Kerguélen à Briec pour rencontrer les élèves participant au Parlement des enfants. Le 24 janvier dernier, je me suis prêtée au même exercice à l”école St Jean Baptiste (Quimper).

Nous y avons rencontré des enfants curieux, de vrais citoyens en herbe soucieux de la parité et très intéressés par nos expériences de parlementaires.

Le Parlement des enfants est une opération organisée par l’Assemblée nationale avec le ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et la Mission laïque française (MLF). Elle offre aux élèves de CM2 une leçon d’enseignement civique et moral en leur proposant de découvrir la fonction de législateur. À cet effet, ils sont invités à rédiger, sous la conduite de leurs enseignant(e)s qui les accompagnent dans cette réflexion, une proposition de loi, au terme d’une discussion qui doit leur apprendre ce qu’est le débat démocratique.

Source : https://www.parlementdesenfants.fr/

Education. Retour sur les bancs de l’école.

Pour la rentrée scolaire, je rendais visite à 3 écoles quimpéroises : Ensemble Scolaire Sainte-Thérèse Quimper, Ecole Notre Dame Quimper et l’école Saint Corentin.

Des discussions sympathiques avec les élèves, et des échanges enrichissants avec les personnels sur la mise en place des dernières réformes, en particuliers sur l’inclusion.

Education. Point sur la rentrée scolaire.

En cette veille de rentrée des professeurs, j’assistais ce soir à la réunion de rentrée avec le recteur d’académie, les parlementaires du Finistère et les représentants des collectivités.

Voici les principales évolutions et points clés pour cette nouvelle rentrée scolaire :
– obligation de l’enseignement à 3 ans
– des enseignements spécialisés mis en place en vue du bac 2021
– une nouvelle augmentation du nombre d’accompagnants des élèves en situation de handicap.

Jeunesse. Visite au Palais Bourbon pour le Comité Consultatif de la jeunesse de Saint-Evarzec

C’est avec plaisir que j’ai accueilli hier après midi le comité consultatif de la jeunesse de Saint-Evarzec avec leurs accompagnateurs.

Régulièrement, je suis amenée à recevoir à l’Assemblée nationale des enfants de ma circonscription. C’est toujours un honneur de pouvoir leur faire découvrir cet endroit emblématique, et de partager avec eux mon quotidien, de répondre à leurs questions. Ces temps d’échanges permettent de transmettre avec pédagogie l’importance de la citoyenneté, de l’engagement pour l’intérêt général, ainsi que les valeurs de la République. Ce sont des moments précieux.

Le Palais-Bourbon est ouvert aux groupes invités par un député. Les visites sont organisées pour des groupes de 50 personnes maximum. Elles sont gratuites et d’une durée d’une heure trente environ.

Zoom sur le Comité Consultatif de la jeunesse de Saint-Evarzec
Il réunit des jeunes habitants de Saint-Evarzec de 10 à 17 ans qui souhaitent s’impliquer dans la vie de la commune. Le Comité Consultatif de la Jeunesse (CCJ) est reconduit cette année pour un mandat d’un an, la mission est :
• débattre sur des thèmes variés
• proposer des actions en faveur des jeunes de la commune
• être les représentants des jeunes auprès des élus
• exprimer ses besoins, ses attentes


Langue bretonne. Les communes ont désormais la possibilité de financer les écoles bilingues.

La loi pour une école de la confiance sera promulguée cet été et proposera, parmi les nouvelles dispositions, un nouvel article permettra de mieux financer les écoles Diwan en favorisant le versement du forfait scolaire communal.

Ce 12 juin, la commission mixte paritaire statuant sur le projet de loi sur l’éducation du ministre Jean-Michel Blanquer a validé un amendement permettant d’octroyer une aide financière supplémentaire aux écoles Diwan. Députés et sénateurs se sont mis d’accord sur une rédaction commune du texte.

La loi pour une école de la confiance, dite loi Blanquer, a introduit une nouvelle disposition concernant le forfait scolaire des écoles Diwan. Cette disposition est entrée en vigueur à la rentrée 2019, elle ne nécessite pas de décrets d’application car la loi est suffisamment précise. Désormais, le versement du forfait scolaire communal “fait l’objet d’un accord” entre la commune de résidence des élèves et l’école qui dispense un enseignement bilingue de langue régionale (à la condition que la commune de résidence ne dispose pas d’école dispensant un enseignement de langue régionale). À défaut d’accord, le représentant de l’État réunit le maire de la commune de résidence et le responsable de l’école afin de permettre la résolution du différend “dans l’intérêt de la scolarisation des enfants concernés”.

Une nouvelle fois, les élus bretons ont fait corps pour améliorer le développement des langues régionales. Nous nous réjouissons de cette décision.

Pour rappel, conformément aux engagements du ministre, des avancées ont eu et continueront d’avoir lieu en faveur de l’enseignement de la langue bretonne en mai dernier : – la création de modules en langue régionale en première et terminale
– la possibilité à partir de 2021 de passer les épreuves de contrôle continu au Bac notamment l’histoire-géographie et les matières scientifiques en langue bretonne
– la possibilité pour les maires de verser le forfait communal, en cas de scolarisation pour suivre une langue régionale dans une autre commune, a été étendue aux écoles privées sous contrat (des amendements ont été déposés dans le cadre de la loi pour une école de la confiance afin que cette possibilité devienne une obligation).